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Les étudiants étrangers devront payer plus cher leurs frais de scolarité en 2019
Par @dematerre

La stratégie #BienvenueEnFrance, c’est :
➜ Augmenter le nombre d’étudiants étrangers accueillis dans nos écoles et nos universités.
➜ Faire financer les bourses des moins fortunés et des plus méritants en faisant payer les étudiants étrangers qui en ont les moyens. pic.twitter.com/slLlmdgZwo— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 19 novembre 2018

C’est un changement de paradigme majeur. Les étudiants étrangers (hors Union européenne), qui pouvaient jusqu’à présent venir faire leurs études en France au même tarif que les Français, vont dès la rentrée prochaine payer beaucoup plus cher.

Alors qu’une licence coûte aujourd’hui 170 euros par an, un master 243 euros et un doctorat 380 euros, ils paieront respectivement 2 770 euros pour la première et 3 770 euros pour les deux autres, ce qui représente environ un tiers du coût réel de ces formations.

L’annonce a été faite par le premier ministre, Edouard Philippe, lundi 19 novembre lors des Rencontres universitaires de la francophonie. Il y a dévoilé sa « stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » sous la bannière Choose France(Choisissez la France). Avec un objectif ambitieux : attirer 500 000 étudiants internationaux à l’horizon 2027, quand le pays en compte actuellement 324 000.

LA FRANCE DÉPASSÉE PAR L’AUSTRALIE

Premier pays d’accueil non anglophone, la France reste quatrième destination mondiale pour les étudiants internationaux, mais a perdu sa troisième place ces dernières années au profit de l’Australie. Malgré une remontée depuis 2016, le nombre d’étudiants étrangers a baissé de 8% entre 2010 et 2015. Le gouvernement identifie un « risque de décrochage » français, sur fond d’envolée du nombre d’étudiants internationaux. « Nous pouvons faire beaucoup mieux », a affirmé Édouard Philippe.

La politique des visas va être « améliorée » : les dossiers d’étudiants seront prioritaires et les formalités simplifiées et accessibles en ligne. Le nombre d’étudiants ayant accès à des cours en anglais, ainsi qu’aux cours de français langue étrangère (FLE), sera doublé. Chaque étudiant étranger se verra désigner un référent pour l’accompagner.

14.000 BOURSES D’EXEMPTION CRÉÉES

Un fonds doté de 10 millions d’euros en 2019 est prévu, de même qu’un label d’accueil des étudiants étrangers pour les établissements du supérieur. Un autre fonds de 5 puis 20 millions d’euros est prévu pour le développement de campus français à l’étranger.

Afin de compenser la hausse des frais d’inscription, 14.000 bourses d’exemption de frais seront créées, visant principalement les étudiants de pays en développement. Au final, avec d’autres accords d’exemptions, « un étudiant international sur quatre pourra bénéficier d’une exonération ou d’une bourse », selon le gouvernement. Édouard Philippe a défendu un « choix fort », « qui nous permettra de mieux accueillir les étudiants qui choisissent la France », mais « un choix mesuré ».

« Etudiants indiens, russes, chinois »

Reste que les propositions annoncées par le premier ministre semblent surtout avoir vocation à faire le ménage dans le groupe de ceux qui viennent traditionnellement et qu’on accueille davantage en sciences humaines que dans les disciplines scientifiques à haut potentiel. Déjà, le discours sur la langue française et la francophonie prononcé par Emmanuel Macron à l’Institut de France, le 20 mars, donnait quelques indices. Il précisait que « la France devra accroître le nombre d’étudiants étrangers sur son territoire et le nombre de ceux qui viennent des pays émergents doublera ». Et d’ajouter, s’il fallait être plus clair : « Etudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être. »

L’Afrique, elle, n’est pas citée. Ce continent est pourtant le plus présent dans les universités françaises. Selon Campus France, six pays africains sont dans la liste des dix qui envoient le plus d’étudiants en France (Maroc, Algérie, Tunisie, Sénégal, Côte d’Ivoire et Cameroun). Plus globalement, 45 % des étudiants étrangers présents en France sont originaires du continent. Difficile de parier qu’il en sera de même, demain, avec l’augmentation des frais d’inscription qui se prépare.

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