Common Sense Pregnancy : Mener une grossesse et un accouchement sains pour la mère et le bébé
Lorsque vous tombez enceinte, vos amis, Internet et même votre médecin vous donnent souvent des conseils qui vous laissent anxieuse et dans le questionnement. Mais ce n’est pas le moment de paniquer, vous devez réduire le stress et profiter de ce beau voyage.
Dans son livre, Common Sense Pregnancy, Jeanne Faulkner, experte en santé des femmes, infirmière du travail, mère de quatre enfants et chroniqueuse de Fit Pregnancy.com, donne des conseils dont vous avez besoin durant votre grossesse et pour la naissance.
Que vous vouliez que votre grossesse et votre accouchement soient entièrement naturels, entièrement médicalisés ou un peu des deux, vous trouverez les réponses à vos questions et cela vous aidera à faire les bons choix pour vous et votre bébé.
Vous découvrirez dans ce résumé, les quelques conseils donnés par Jeanne Faulkner pour vous guider à travers beaucoup d'autres choses à faire et à ne pas faire pendant la grossesse.
Idée clé 1 - Il n’est pas utile de toujours consulter
À partir du moment où vous découvrez que vous êtes enceinte, votre première réaction est de prendre contact avec votre médecin. Mais ne soyez pas surprise ou inquiète si celui-ci fixe un rendez-vous pour six à huit semaines plus tard.
Bien qu'il soit naturel de s'inquiéter, il n'est pas nécessaire de se précipiter chez le médecin dès que vous tombez enceinte. La meilleure chose à faire est d'être patiente et de profiter au maximum de ces premières semaines.
Il est encore tôt pour les échographies ou les examens de dépistage, c’est pourquoi il n’y a pas grand-chose à faire pour un médecin à ce stade. Attendez la fin de votre 2ème trimestre pour réaliser votre premier examen prénatal. Malgré tout, il y a des choses simples que vous pouvez faire pour vous assurer une grossesse en bonne santé. Comme les vitamines prénatales, qui sont une bonne source d'acide folique et de fer, importantes à ce stade.
Malgré que nous n’ayons pas toujours besoin de consulter dès que l’on tombe enceinte, il faut le faire lorsque certains problèmes surviennent.
Il y a donc des signes importants que vous ne devez pas ignorer. Comme les saignements ou les nausées graves.
Certaines femmes enceintes peuvent souffrir de nausées graves appelées hyperémèse gravidique. Cela nécessite donc des médicaments et une réhydratation.
Le deuxième symptôme qu’est le saignement vaginal est également à surveiller. En effet, si la tâche est légère, restez calme et voyez ce qui se passe. Si la tache persiste ou devient plus forte, ou si vous n'êtes pas certain qu’elle devienne plus forte, c'est certainement le moment d'appeler votre médecin, car cela pourrait être le signe d'une fausse couche. Un médecin vous indiquera la prochaine étape.
Si aucun de ces symptômes ne surviennent, profitez de ce temps d’attente pour choisir le spécialiste de santé. Celui qui vous accompagnera tout au long de votre grossesse.
Idée clé 2 - Les sages-femmes et les doulas : un choix intéressant
En accouchant à l’hôpital, vous risquez de vous retrouver entourée de personnes que vous ne connaissez pas. Des médecins, des infirmières et sages-femmes présentent ce jour-là.
C’est pourquoi la plupart des femmes envisagent d’embaucher leur propre équipe pour les aider et qu’elles se sentent plus à l’aise. Elles choisissent donc, pour une grande partie, un obstétricien.
L’obstétricien est un bon choix, même si celui-ci se spécialise surtout dans les grossesses à haut risque et compliquées, ce que très peu de femmes ont. C’est pourquoi, si vous vous attendez à une grossesse normale, choisir une sage-femme, avec qui vous vous sentez à l’aise, est souvent la meilleure option.
L'un des principaux avantages d'avoir une bonne sage-femme est qu'elle aura plus de temps pour vous fournir des soins personnels. Les sages-femmes peuvent également s'occuper avec compétence de tous les aspects de l'accouchement. Elles peuvent vous aider à éviter de subir une césarienne ainsi qu'à soigner tout traumatisme ou blessure qui pourrait survenir. Et si vous craignez des complications, ne vous inquiétez pas car les sages-femmes sont formées pour reconnaître les situations où un obstétricien est nécessaire. Et c’est à ce moment qu'elles feraient appel à lui.
En 2013, la gynécologue Nancy S. Roberts a mené des études comparatives entre le modèle de la sage-femme, qui est répandu en Europe, et le modèle obstétricien populaire des États-Unis. Les résultats ont clairement montré qu'en faisant appel à une sage-femme, il y a moins de risques de maladies et de décès tant pour le bébé que pour la mère.
À côté de cela, une autre option est possible. Celle de faire appel à une doula. Les doulas accompagnent et soutiennent la future mère et son entourage pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.
Cependant, une doula n'a aucune formation médicale et ne doit pas remplacer la sage-femme ou l'obstétricien dans le suivi de grossesse. Elle est présente uniquement en complément du suivi médical choisi.
Ceci est peu connu en France et seulement certaines d'entre elles ont bénéficié d'une formation ou ont effectué différents stages avant de se proclamer doulas. C’est pourquoi, si vous souhaitez vous pencher sur la question, il est important d’effectuer ses recherches afin de faire son choix.
Les sages-femmes et les doulas peuvent offrir des services précieux, mais assurez-vous de faire un choix judicieux.
Idée clé 3 - Une bonne alimentation est primordiale
Il y a maintenant 50 ans, il n’y avait aucune liste détaillée énumérant les aliments que les femmes enceintes ne devraient pas manger. Les femmes enceintes mangeaient donc à peu près tout ce qu'elles voulaient.
Mais cela était dû à l’alimentation qui était plus saine à l’époque, de sorte qu'il y avait beaucoup moins de risque qu'une femme prenne trop de poids pendant la grossesse et mette ainsi en danger l'avenir de son enfant.
Nous assistons aujourd’hui à une hausse d’aliments transformés, d'agents de conservation, de produits chimiques et d'arômes artificiels. Doublant ou triplant parfois la quantité de calories dans les aliments de base. Sans compter que les portions étaient beaucoup plus petites à l'époque.
Aujourd’hui, on a beaucoup entendu dire qu’une fois enceinte, nous devons manger pour deux. Mais cela est faux. Il ne faut pas non plus se priver car le corps et le bébé ont besoin d’énergie et de tous les nutriments nécessaires. Il faut surtout faire attention à l’excès, car le gain de poids n'est pas seulement préjudiciable à votre propre santé, il met aussi en danger la santé future de l’enfant.
C'est pourquoi nous avons ces listes détaillées pour aider à guider les femmes enceintes vers une alimentation saine.
Certains de ces régimes semblent compliqués, mais si vous vous y tenez et suivez les règles, ils peuvent vraiment fournir les nutriments optimaux pour une future mère.
Une partie d'un régime réussi est de savoir ce qu'il faut éviter. Comme les fromages à pâte molle, les boissons non pasteurisées et les produits d'origine animale crus ou insuffisamment cuits, car ils peuvent contenir des bactéries et des toxines très nocives.
Pour maintenir une bonne alimentation, il est également important de savoir quels aliments contiennent les vitamines et les nutriments dont les femmes enceintes ont besoin pour une santé optimale. Il s'agit notamment de fruits et légumes, de grains entiers et d'une bonne quantité de protéines maigres. Idéalement, chaque repas devrait contenir ces éléments, ainsi que des éléments riches en calcium, comme le lait, les légumes-feuilles et le tofu.
Idée clé 4 - La vérification des niveaux du liquide amniotique
Un fœtus dans l'utérus n'est pas différent d'un poisson dans une flaque d'eau. Pour que le poisson survive, il faut qu'il y ait assez d'eau.
Une partie de la raison pour laquelle vous devez passer des examens de routine avec votre médecin est de vous assurer qu'il y a suffisamment de liquide amniotique dans votre utérus et de vérifier si vous avez ou non des hydramnios, une maladie rare où l'utérus a un excès de liquide amniotique (1% des femmes enceintes).
Pour la femme enceinte, ceci est habituellement inoffensive et disparaîtra d'elle-même. Cependant, cela peut causer de graves complications, comme les naissances prématurées, les mortinaissances ou le fait que le bébé se retrouve coincé dans une position inconfortable.
Celui-ci peut être causé par des malformations fœtales, une grossesse multiple, un diabète maternel ou divers troubles fœtaux.
Les mères peuvent également avoir une oligohydramnios, il s’agit d'avoir moins de liquide amniotique qu'il ne devrait être. C'est également rare (4% des femmes enceintes en souffrent) mais cela peut avoir des effets désastreux, y compris des fausses couches et des naissances prématurées ou immatures dans les premiers stades de la grossesse. Dans les stades ultérieurs, surtout après la rupture de l'eau, le cordon ombilical peut se gripper, ce qui limite la circulation sanguine et l'apport d'oxygène au bébé.
Il y a deux signes potentiels d'oligohydramnios que vous pouvez remarquer. Si vous perdez du liquide ou ne prenez pas de poids, consultez votre médecin pour vous assurer que votre niveau de liquide amniotique est correct.
Idée clé 5 - Le déclenchement du travail
Si vous êtes au début de votre première grossesse, vous redoutez probablement l'idée de commencer le travail. Pourtant, lorsque les dernières semaines de la grossesse arrivent et que l'inconfort est à son comble, la plupart des femmes ne peuvent attendre le début du travail.
Selon les obstétriciens Osterman et Martin, entre 1990 et 2012, le travail induit a augmenté de façon spectaculaire, passant de seulement 9,5 % à 23,3 % des grossesses.
Bien que cela soit compréhensible, la vérité est que le déclenchement du travail devrait être réservé aux urgences seulement.
Un accouchement naturel prépare le corps de la mère à l'accouchement, alors qu'un accouchement artificiel conduit généralement à une césarienne, qui est beaucoup plus à risque. C'est pourquoi, cela devrait être limité aux situations d'urgence et aux cas où la vie de la mère ou de l'enfant est en danger.
Un cas approprié pour une césarienne est lorsque la tension artérielle de la mère atteint des niveaux dangereusement élevés.
Selon la gynécologue néerlandaise Corinne Koopmans, l'hypertension artérielle est étroitement liée aux complications de la naissance, car elle peut affaiblir les organes de la mère, surtout les reins. Par conséquent, le bébé peut devenir faible, avoir un poids insuffisant et être susceptible de se blesser. Dans de tels cas, il est mieux pour la mère et le bébé d’avoir un déclenchement du travail.
Idée clé 6 - La différence entre le pré-travail et le travail
Peu importe ce que vous lisez ou à qui vous parlez, il n'y a vraiment rien qui puisse vous préparer à l'expérience réelle du travail et de l'accouchement.
Mais une chose à laquelle vous pouvez vous préparer est la différenciation entre le travail et le pré-travail.
Le pré-travail est comme un épisode de contractions douloureuses, plutôt régulières, variables dans leur intensité mais sans effets notables sur le col de l’utérus au bout de quelques heures. On peut donc surtout parler de "préparation au travail".
Aussi douloureux que cela puisse être, si vous êtes toujours capable de respirer et de parler normalement, et si vous êtes capable de vous déplacer pour faire avancer les choses, vous êtes en pré-travail.
Quand le travail commencera, la douleur sera bien pire.
À ce stade, les contractions ne ressembleront plus à de mauvaises crampes menstruelles. Vous ressentirez des douleurs le long de votre dos et de vos jambes, et les contractions se produiront à des intervalles plus rapides jusqu'à ce qu'elles se produisent toutes les deux ou trois minutes, avec seulement une minute de répit entre les deux. Lors d’une contraction, vous sentirez vraiment que votre ventre, du haut vers le bas, se durcit. Ce qui est différent lors du pré-travail, où seulement une partie peut être contractée.
Quand ça arrive, il est temps d'aller à l'hôpital.
Idée clé 7 - Les techniques pour gérer la douleur
Vous êtes sur le point d’accoucher, les douleurs du travail sont bien présentes et vous souhaitez les soulager. Pour cela, il existe différentes méthodes comme des techniques de respiration, les bains et les compresses.
Si vous avez déjà vu l'un des films ou émissions de télévision mettant en scène un personnage en plein travail, vous savez probablement remarqué que le travail est facilité par l'utilisation de certaines techniques respiratoires.
La façon dont vous respirez est essentielle pour gérer la douleur du travail.
La technique de respiration la plus populaire est celle qui consiste à inspirer deux fois puis à expirer deux fois, en faisant les sons. C'est une méthode éprouvée, mais n'importe quel type de respiration profonde et rythmique vous aidera à surmonter le travail.
L'important est de détourner votre attention de la douleur en vous concentrant sur votre respiration. Cela peut également détendre l'esprit, augmenter le flux d'oxygène et fournir un regain d'énergie utile.
L’utilisation des sons graves fonctionne également très bien. En effet, ces sons vont vous permettre de vous détendre, de relâcher le périné et donc de favoriser l’ouverture du col de l’utérus.
Une autre méthode pour soulager les douleurs du travail est d'utiliser le bain.
Se coucher dans l'eau chaude est l'un des moyens les plus simples et les plus efficaces de se détendre et de soulager la douleur. Idéalement, vous devriez pouvoir remplir l'eau de votre baignoire assez haut pour couvrir tout votre ventre, mais si ce n'est pas possible, vous pouvez utiliser une serviette pour couvrir la zone exposée et la garder au chaud.
De nos jours, de nombreux hôpitaux offrent la possibilité d'accoucher dans l'eau, dans une baignoire par exemple. Donc, si c’est ce que vous souhaitez, assurez-vous de faire vos recherches et de trouver un hôpital où cela est possible.
Si tout cela donne l'impression que l'accouchement est douloureux et pénible, eh bien, c'est parce que c'est le cas. Mais il y a aussi des récompenses étonnantes à la fin, et une fois que votre enfant est dans vos bras, vous saurez que tout cela en vaut la peine.
Conclusion
La grossesse et l’accouchement sont des expériences à la fois belles et stimulantes, où nous avons entendu un beau nombre d'histoires. Qui nous ont parfois stressé ou qui nous ont rassurés.
Peu importe les récits entendus, il est préférable de bien se préparer. Organisez-vous de façon à rendre votre accouchement aussi facile et confortable que possible. Pour cela, entourez-vous d’un professionnel de confiance qui saura vous accompagner et vous conseiller.
Mais n’oubliez pas que chaque grossesse et accouchement sont différents, alors ne stressez plus, laissez-vous guider et profitez de ce merveilleux voyage.